Henri Bichi
Naissance | Florence, Italie |
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Décès |
Inconnu |
Nom de naissance |
Enrico Alfredo Alessandro Bichi (Di Sorgiano) |
Nationalité |
Italienne |
Activité |
Enrico Bichi, dit Henri Bichi, est un mosaïste italien installé à Paris ; son atelier situé dans les XVIIIe et IXe arrondissements, est actif au moins entre 1889 à 1908.
Biographie
[modifier | modifier le code]Henri Bichi et sa femme Marie Morino sont naturalisés français par décret du 7 octobre 1895[1].
Henri Bichi, du fait des difficultés d'approvisionnement en mosaïques vénitiennes à partir de 1887, compte tenu du renchérissement des droits de douane[2], fit travailler les émaux de Briare sur des tesselles colorées avec M. Vannutelli, directeur de la Manufacture nationale de mosaïque, une des quatre manufactures nationales à la fin du XIXe siècle avec la Manufacture nationale de Sèvres (à laquelle elle fut un temps rattachée), la Manufacture de Beauvais et la Manufacture des Gobelins. Il en fit un rapport à la société centrale des architectes français en 1891[3] expliquant le rôle des émaux dimensionnés dans la baisse du prix de revient des travaux en mosaïque.
Principales réalisations
[modifier | modifier le code]Parmi ses principales réalisations, on peut citer :
- Le siège de la Caisse nationale d'épargne (hôtel de Choiseul-Praslin), vers 1886[4] ;
- Les pavillons de Serbie, architecte Alfred Labonige, d'Italie, architecte Manfredo Manfredi, du Chili et le pavillon du Gaz pour la France, architecte Pierre-Henri Picq, lors de l'exposition universelle de Paris de 1889, pour laquelle il reçut une mention honorable[4],[5] ;
- Une partie des mosaïques en émaux de Briare de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre en 1890[6] ;
- Les mosaïques en émaux de Briare des thermes du Monts Dore 1892[7];
- Les mosaïques de la chapelle du Grand séminaire de Besançon, architecte Édouard Bérard (1894)[8] ;
- Les mosaïques en émaux de Briare pour la brasserie Mollard à Paris, 1895 en collaboration avec l'architecte Édouard-Jean Niermans[9] ;
- La façade de la chapelle Notre-Dame, Église Saint-Honoré-d'Eylau (église nouvelle) à Paris, 1897 (cartons par Eugène Grasset)[10] ;
- Les mosaïques en émaux de Briare de la basilique Saint-Pierre de Luxeuil-les-Bains (1898)[11]
- La chapelle funéraire de Jules Hunebelle (architectes : Raymond Barbaud et Édouard Bauhain), au cimetière de Clamart, 1899 ;
- Le belvédère de Châtillon à Rosny-sur-Seine, architecte F. Boiret, 1900;
- La chapelle Cousin de Méricourt au cimetière du Père-Lachaise, architecte H. Boitel, 1901[12];
- Le magasin Félix Potin, architecte Paul Auscher, rue de Rennes à Paris, 1904[13] ;
- La Samaritaine à Paris, architecte Frantz Jourdain, carton par Eugène Grasset, enseigne réalisée avec son gendre, C. Morino[14];
- La Villa Marcot, architecte Henri Sauvage et Charles Sarazin, à Compiègne, 1908[15],[16];
- Divers travaux pour le musée du Louvre, le casino du Tréport, une villa sur les coteaux de Saint-Cloud (architecte : E. Armand)[4].
- Gare de Boulainvilliers (Paris XVIe), trois inscriptions en mosaïque.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives nationales (France), décret de naturalisation du 7 octobre 1895, consultable en ligne.
- Le renouveau de la mosaïque
- L'architecture p. 248-249.
- Le renouveau de la mosaïque
- exposition universelle Internationale de 1889: rapport du Jury, Groupe III classe 20, p. 313
- L'architecture p. 249.
- HAIGRON, Bichi, mosaïste Florentin établi à Paris, 2014, p. 52 (son intervention est cependant indéterminée).
- La chapelle du grand séminaire de Besançon sur catholique-besancon.cef.fr
- L'architecture, 1897, p. 101, L.C. Boileau.
- Photographie de la façade de la chapelle Notre-Dame sur www.flickr.com
- HAIGRON, Céline, La gazette des amis de Saint-Colomban, 2014, p.p. 10-14
- HAIGRON, Bichi, mosaïste Florentin établi à Paris, 2014, p. 72.
- La construction moderne, p. 162-164
- Edmond Uhry "agrandissement de la Samaritaine" in l'architecte no 2, février 1907, p. 13-14
- HAIGRON, Céline, Bulletin de la Société d'Histoire Moderne et Contemporaine de Compiègne, 2015, p.p. 43-50.
- La Construction Moderne 1908, p. 520-521, Pl. 109-112
- L'architecture no 21 1891 et 1897
- « Villa à Compiègne », La Construction Moderne,.
- La construction moderne 31/12/1904.
- Maryse de Stefano Andrys, Le renouveau de la mosaïque en France : un demi-siècle d'histoire 1875-1914, Arles, Actes Sud, , 96 p. (ISBN 978-2-7427-7208-7)
- Maryse de Stefano Andrys, Le renouveau de la mosaïque en France de 1875 à 1903 : étude sur la production et l'activité des principaux ateliers parisiens de la fin du XIXe, Besançon, UFR des sciences du langage, Thèse de doctorat, non publiée,
- Céline Haigron, Henri Bichi, mosaïste florentin établi à Paris, Paris, Université de Paris I, Panthéon Sorbonne (mémoire de MASTER 1 d'histoire de l'art, non publié), , 97 p.